Les États-Unis s'imposent d'un point, cruelle médaille d'argent pour les Bleues aux JO de Paris - NEWS BASKET BEAFRIKA

Malgré un très gros match, les Françaises ne sont pas parvenues à mettre fin à l'hégémonie des États-Unis. En s'imposant (67-66) dimanche en finale des JO de Paris, les USA ont décroché un 8e titre d'affilée, laissant aux Bleues de Jean-Aimé Toupane une deuxième médaille d'argent, après celle des Braqueuses à Londres en 2012.

Quelques centimètres. Il aura manqué quelques centimètres à l'équipe de France pour provoquer un séisme inédit depuis 1992 dans le basket féminin international. Face aux invincibles Américaines - désormais 8 médailles d'or consécutives, record du basket masculin US battu -, le dernier tir de Gabby Williams (19 points, 7 rebonds) a transpercé le cercle au buzzer. Sauf que les Bleues avaient besoin de 3 points et que le pied de l'arrière mordait la ligne primée. Le banc américain avait tout vu et exultait déjà, pendant que la confusion puis la tristesse et les larmes s'emparaient des Françaises, battues 66-67.

Sur la plus grande scène de leur carrière, en bouquet final des JO de Paris 2024, les Bleues ont livré un combat titanesque, loin de la finale perdue sans vraiment y croire à Londres il y a 12 ans par les Braqueuses. Comme les garçons samedi, l'équipe dirigée par Jean-Aimé Toupane a imposé une bataille de tranchées aux stars américaines A'ja Wilson et Breanna Stewart, bousculées à l'intérieur par Marième Badiane ou encore Valériane Ayayi, héroïques toute l'après-midi en défense. Alors qu'elles tournaient à 89 points de moyenne depuis le début du tournoi, les Américaines ont péniblement atteint 25 unités au buzzer de la mi-temps, sur un rebond offensif de Napheesa Collier.

Mais les Bleues ont payé leur immense débauche d'énergie de l'autre côté du parquet avec une adresse défaillante : 11 sur 40 à la pause ! Et ce, malgré le tir à 3 points exceptionnel planté par Marine Fauthoux à 11 mètres. Si bien que le score était de parité à la pause (25-25, 20e), avec la crainte d'un coup d'accélérateur brutal des joueuses à la bannière étoilée dans le troisième quart-temps. Mais le scénario inverse s'est produit : Ayayi et Fauthoux ont lancé un 10-0 côté français (35-25, 23e) pour faire exploser Bercy.

Williams, une fin de match inoubliable
En panne collectivement, les États-Unis s'en sont remises aux individualités et à la rage d'A'ja Wilson (21 points, 13 rebonds, 4 contres). Incontestable MVP du tournoi, l'intérieure de Las Vegas s'est concentrée sur son travail de démolition près du cercle pour aider Team USA à recoller (40-39, 27e) puis passer devant grâce à deux caviars de Sabrina Ionescu, sortie du banc en deuxième mi-temps. Un finish irrespirable s'est alors engagé, avec 3 points ou moins d'écart entre les deux nations pendant plus de 10 minutes.

Les Bleues sont passées une dernière fois aux commandes au score sur deux lancers de Fauthoux (53-51, 34e). Mais Kahleah Copper a tout de suite cassé la dynamique et la chance a penché côté américain sur un panier incroyable de Wilson, où le ballon a rebondi en haut de la planche avant de tomber dans le cercle (55-58, 37e). Puis Bercy a de nouveau exulté dans le money-time sur un panier mi-distance de Gabby Williams (59-60, 38e), et a recommencé à croire.

Mais au jeu des lancers francs, les Américaines - cliniques - n'ont laissé aucune ouverture... jusqu'à ces folles 10 dernières secondes. Williams a encore remonté le terrain pour planter à 3 points (64-65, 39e) et fait faute dans la foulée sur Copper. L'arrière US n'a pas tremblé aux lancers et avec 3''8 sur l'horloge (64-67), et les Bleues ont eu un ultime ballon pour égaliser. Mais Marine Johannès, très décevante (9 points, 3 sur 13 au tir) a refusé le tir de onze mètres laissé par la défense américaine et a servi Williams qui a trouvé la mire. Quelques centimètres trop près.