Énorme surprise à Berlin avec la sortie dès les huitièmes de finale de la Serbie de Nikola Jokic, renversée par une Italie devenue euphorique après l'expulsion de son entraîneur (94-86), dimanche.
Alors qu'on lui promettait l'enfer face à l'ogre serbe en quarts de finale de l'Euro, l'équipe de France y retrouvera finalement une équipe, l'Italie, qu'elle a battue deux fois lors de sa préparation (78-77 à Bologne, 100-68 à Montpellier). Ce changement de cap brutal est survenu à l'issue d'un match que les Serbes ont d'abord maîtrisé (+14, 24-38, 13e) avant de subir l'entrée en transe des Italiens, avec l'inattendu meneur Marco Spissu (19 de ses 22 points en seconde mi-temps) en détonateur.
Le véritable point de rupture a été l'expulsion à la 26e minute, alors que la Serbie était encore devant (57-63), du coach italien Gianmarco Pozzecco, qui avait reçu sa première faute technique dès la 4e minute. Sortie en larmes, la « mouche atomique » a dû être repoussée par son staff au coup de sifflet de final alors qu'il voulait revenir sur le parquet, ce qui lui interdisait le règlement...
Entre les deux, ses joueurs se sont mis à faire tomber la pluie à trois points (16-38) sur une équipe serbe sonnée et qui n'a pas su trouver d'autres options solides que de nourrir le double MVP de la NBA Nikola Jokic (32 points, 13 rebonds). Passés devant sur trois paniers primés consécutifs de Spissu (66-63, 28e), les Italiens ont poussé leur avantage jusqu'à +12 (82-70, 35e) sur un panier à plus de huit mètres de l'intérieur Achille Polonara. Il ne pouvait plus rien leur arriver.