Les D'Tigress du Nigéria, triples championnes d'Afrique en titre ont frappé un énorme coup ce vendredi soir à Belgrade en Serbie en battant la France dans le match des qualifications pour la Coupe du monde féminine de FIBA 2022. Ce succès historique permet aux redoutables Nigérianes de faire un grand pas vers la Coupe du monde FIBA 2022 qui aura en Australie en septembre prochain. Quart-finalistes de la dernière coupe du monde en Espagne après avoir battu consécutivement trois équipes européennes, les nigérianes viennent là d'envoyer un message fort à toute la planète du basket-ball féminin. Malgré leur défaite (67-65) face au Nigeria ce vendredi à Belgrade, les Bleues de Jean-Aimé Toupane sont tout de même déjà qualifiées pour le Championnat du monde en Australie (22 septembre - 1er octobre). Le dernier match contre la Chine, dimanche, comptera pour du beurre. Une seconde victoire face au Mali enverra les Nigérianes à la Coupe du monde.
Il faudra retenir de l'étrange formule de ces qualifications pour la Coupe du monde 2022 qu'elle a permis à l'équipe de France, pourtant battue vendredi soir par le Nigeria (65-67), de composter son billet pour le rendez-vous australien. Une qualification qu'elle doit à sa victoire contre le Mali la veille (77-66) et à un écart maîtrisé pour son deuxième match, ce qui oblige ses deux premiers adversaires à s'arracher le dernier billet disponible.
Conquérantes pendant dix minutes, injouables même, les Bleues se sont liquéfiées au fil des minutes dans la Ranko Zeravica Sports Hall de Belgrade, face à une équipe du Nigeria privées de sa meneuse titulaire Ezinne Kalu et de sa joueuse intérieure Evelyn Akhator. Au point de gâcher un avantage de 20 points (31-11, 11e minute) et de s'incliner en laissant l'impression d'avoir manqué de réponses face à un adversaire qui s'est réveillé après la pause, et n'a jamais baissé d'intensité.
Portée par Marine Johannès, insérée dans le cinq de départ et une des meilleures joueuses de son équipe sur la soirée (18 points), la France est retombée dans ses travers, notamment en cumulant un important nombre de balles perdues (25 dont 16 après la pause), échouant à trouver des solutions de tirs faciles, ou même un jeu intérieur qui leur avait pourtant fait du bien sûr les premières minutes.
Une 25e balle perdue synonyme de défaite
Après avoir assisté à un petit miracle au buzzer du troisième quart, signé Promise Amukamara du milieu de terrain, le Nigeria est revenu au contact en début de dernier acte (54-54) et a même basculé en tête. Les trois banderilles à trois points envoyées par Johannès, Marine Fauthoux puis Gabby Williams dans le money time ne suffisaient pas : Victoria McCaulay répondait à distance égale et offrait la victoire aux siennes, alors que les Bleues gâchaient leur dernière munition à 17 secondes du terme, sur une énième balle perdue.
Si l'équipe de France ira bien en Australie en septembre prochaine, les chantiers à mener pour poser son jeu, voulu par le sélectionneur Jean-Aimé Toupane, sont encore nombreux. Il reste sept mois pour trouver les clés, afin de coller à l'objectif avoué depuis la mise en place du nouveau staff : remporter des titres.